On sait que l’avenir se trouve au niveau du streaming et que les revenus associés sont en forte croissance depuis quelques années, mais comment ces revenus sont ils partagés ? Si la consommation de musique change, qu’en est-il du modèle économique ?
Côté utilisateurs
De ce côté, c’est invisible, car il paye pour avoir accès à des millions de titres depuis son appareil, que cela soit un ordinateur, un smartphone… (sauf lorsqu’il passe sur Youtube, Aurous ou une version gratuite de Deezer ou Stpotify). Simple, centralisé et plutôt efficace.
Côté professionnels
De ce côté c’est plus difficile et souvent bien obscure, même pour les professionnels de la musique dont les créations se trouve dans l’offre des services d’écoute de musique en ligne.
L’année passée les ventes de disques étaient encore à la baisse avec -11,5%, alors que les revenus générés par les plateformes d’écoute en ligne augmentaient leurs recettes de 34%, dépassant donc ceux générés par le téléchargement. Cette forte progression permet un peu de fraicheur dans le milieu, même si le déclin n’est pas endigué avec -5,3% de recette sur l’année.
Selon l’Adami (société de gestion collective des droits de propriété intellectuelle des artistes-interprètes), pour un abonnement à 9,99€/mois, le partage se fait de la sorte:
- 1,99€ pour l’État.
- 1€ pour le droit d’auteur, et enfin
- 6,54€ pour les intermédiaires (70% pour les producteurs, 30% pour la plateforme de streaming).
- 0,46€ pour les artistes (à répartir entre tous ceux que l’internaute à écoutés en un mois).
Toutefois tous les artistes ne sont pas à la même enseigne, les moins connus sont parfois pas rémunérés pour l’écoute, les plateformes payant en priorité les stars comme le montre cette infographie proposée par Spedidam (Société de Perception et de Distribution des Droits des Artistes-Interprètes) :
C’est pour cette raison que l’Adami demande à ce que les plateformes versent une rémunération directement aux artistes, car elles ont peu de frais par rapport à la création d’un CD et de sa distribution et que la part de commission reste tout de même importante. Pour le moment Apple, Deezer, Spotify… n’y ont pas répondu favorablement.
Certaines conséquences
Cette rétribution inégale et la conservation volontairement d’une certaine opacité pousse certains artistes à sortie de ce type de plateforme.
L’exemple le plus connu est celui de Taylor Swift qui a retiré l’année dernière ses albums de chez Spotify car avec 1,3 millions d’écoutes, elle n’avait gagné que 8 000 dollars alors que pour le même nombre de téléchargement chez iTunes, elle avait reçu 400 000 dollars.
Affaire à suivre !